SOTA dans les Cévennes
Le mont Aigoual F/CR-023
Pour ma première activation SOTA, le 28/10/2021 j’ai choisi
un sommet particulier, que j’avais déjà arpenté de nombreuses fois, que ce soit
pour visiter l’observatoire météorologique, aller faire du ski à Prat Peyrot ou
profiter d’une belle route et d’une longue ascension pour faire du cyclisme. La
météo interdisant toute approche autre qu’à véhicule, je suis allé jusqu’au
sommet en voiture, faisant les derniers kilomètres dans un épais brouillard. Je
me suis ensuite trouvé un arbuste bien orienté afin de m’abriter légèrement du
vent plutôt frais qui charriait cette brume épaisse sur un axe sud-nord.
J’installe alors pour la première fois mon dipôle en V
inversé dans des conditions réelles, je mets un peu plus que les cinq minutes
habituelles mais pas d’ennui particulier. Une petite mesure avec mon analyseur
d’antenne m’indique qu’elle devrait fonctionner comme attendu.
Je suis prêt à démarrer ma
première activation. Je me "spotte" avec l’application Sota Spotter et j’appelle CQ
SOTA sur 7,0325MHz. Je termine à peine le premier appel qu’une première réponse
arrive ! OE6GND avec un signal bien puissant, l‘Autriche ! Puis F5JKK à
quelques dizaines de kilomètres, en vue directe ! Les contacts s’enchaînent et
c’est un grand plaisir d’être pour une fois de ce côté du pile-up.
Je fais l'essentiel de mes 16 QSO
en une quinzaine de minutes. Puis le froid et l’humidité commencent à se faire
sentir, le carnet est de moins en moins lisible. Après une demi-heure je décide
de plier bagages. Très heureux d’avoir pu contacter tous ces OM éparpillés en
Europe de l’Ouest. Les conditions de trafic étaient excellentes, pas de QRM,
tous les signaux étaient puissants, pas de voisins bruyants. La qualité de
réception et la sélectivité de mon transceiver : le QCX de chez QRP-Labs y sont
sans doute pour quelque chose.
C’est donc mission accomplie pour
ma première activation, j’ai tellement aimé l’expérience que j’ai hâte de
recommencer. Peut-être sous une météo plus clémente.
Les rochers de la Tude F/CR-271
Quarante-huit heures plus tard, voyant bien que le ciel ne
s’éclaircirait jamais, je profite d’une légère accalmie pour me diriger vers un
petit sommet que je pensais connaître. Je laisse la voiture au début d’une voie
de la DFCI et je démarre ce qui devait être une grosse demi-heure de marche à
pied.
Je passerai les détails, mais
c’est environ 1h30 plus tard que j’arrivais au sommet. Après avoir pris un
chemin en sens inverse, coupé à travers bois, rebroussé chemin et être revenu à
une intersection à 500m du lieu de départ. Les derniers mètres sont sur une
crête étroite qui j’imagine doit offrir un beau panorama.
Après quelques derniers obstacles
j’arrivais au point GPS dudit sommet, en plein milieu d’un bois dense. Au
moment où je pose le sac à terre, la pluie s’intensifie et je commence à
jongler avec les accessoires afin d’éviter une humidification trop intense de
l’électronique. L’espace est restreint mais j’arrive à hisser mon dipôle le
long du chemin.
Il ne me reste plus qu’à me
trouver un abri pour la radio et à commencer l’activation. J’emploie la
technique de la polaire jetée sur les arbrisseaux en guise de tente.
J’avais un peu l’appréhension que
pour un sommet à un point je peinerai à faire les QSO nécessaires et que j’allais
devoir rentrer sur un sentiment d’inachevé mais je répétais la procédure de la
première activation, le spot et l’appel CQ.
Incroyable, un vrai pile-up
incompréhensible me tombe dessus. Je dépile petit à petit mais le plus
rapidement possible, mon carnet et moi-même nous imbibons un peu trop
rapidement. Ne pouvant prendre de notes autre que les indicatifs (et encore
difficilement lisible) j’ai eu du mal à déchiffrer les correspondants et une
fois le pile-up passé, quelqu’un me demande la référence du sommet (j’avais dû
rater la question pendant le QSO). Je réalise 14 QSOs en une dizaine de minutes
et je ne m’éternise pas, il me reste du chemin et la pluie ne cesse de tomber.
Sur le retour j’emprunte le
chemin le plus court et j’arrive à la voiture en une demi-heure. Bien sûr dès
que je démarre le moteur la pluie cesse.
Pour conclure sur ces deux
activations, je recommande vivement ! Certes niveau wx c’est à revoir mais le
concept est vraiment intéressant. La communauté SOTA (et notamment SOTA France)
est très encourageante ainsi qu’active. Les “chasers” sont au rendez-vous, même
sur un petit sommet et pendant un concours d’envergure (le CQWW SSB). Dès que
possible j’y retourne !
Par Hugo "F4HVO".
Gonflage du ballon
